Le vif du sujet
La campagne s’avance et les choix vont se figer de plus en plus.La période est donc décisive pour notre camp. A l’étape du rejet et de la contestation d’un bilan doit s’ouvrir la phase de l’adhésion. Mais pour qu’il y ait adhésion à un projet il faut forcément un débat contradictoire projet contre projet. Celui de François Hollande est clair : justice sociale et fiscale, engagement sur la jeunesse et l’emploi, mise en place de dispositifs de solidarité.
Celui de Sarkozy et de l’UMP est flou et opportuniste. Tout leur pari est de faire oublier les 5 dernières années et les échecs cuisants en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de qualité des services publics. Dans le même temps ils (extrème) droitisent leurs discours en prenant des débats grotesques qui n’intéressent personne.
Ce qui a pour conséquence une campagne étrange où le candidat de gauche porte ses valeurs et ses engagements pour la France et où la droite gestionnaire allume des débats inutiles pour nous faire perdre de vue l’essentiel et éviter la réelle confrontation d’idées. N’étant pas à un paradoxe près Sarkosy porte le discours de la France capable de tout avec lui et dans le chaos sinon. Et pourtant rien dans l’état actuel du pays ne peut rassurer sur son efficacité : chômage élevé, services publics démantelés, système de santé en difficulté, croissance en berne, crise du logement…
Malgré ses nombreux tours d’illusionnistes il n’arrive pas à nous faire oublier ses responsabilités dans la crise actuelle. Ses promesses de sanctuariser l’éducation nationale pour 2012 ne feront pas oublier les 100 000 postes supprimés dans la fonction publique ces dernières années. Sa volonté de poursuivre les exilés fiscaux ne nous fera pas oublier les cadeaux fiscaux à ses amis (30 millions d’euros de remboursement pour Liliane Bettencourt) et son fan attitré exilé : Johnny Halliday. Et ses manœuvres sur le rôle de la France dans le monde ne nous feront pas oublier tous les invités sanguinaires à l’Elysée sous son règne de monarque. Au-delà du bilan c’est aussi la conception de la République et de ses valeurs fondamentales qui sont en jeu. Alors pendant cette campagne et le jour des votes : n’ayez pas la mémoire courte et votez pour le changement avec conviction!
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